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Les viols de Mazan : quand les influenceurs apportent leur soutien

Gisèle Pélicot, 72 ans, a été victime pendant 10 années de viols par 80 inconnus. Tout internet, ébranlé par cette tragique histoire, s'est emparé du sujet au travers des réseaux sociaux.

Le 2 septembre dernier, nous fûmes tous ébranlés par la terrible affaire Mazan. Gisèle Pélicot, 72 ans, a été victime pendant 10 années de viols par 83 inconnus, recrutés par son propre mari.

L’affaire Mazan : le procès qui a retourné Internet

On dit d’elle qu’elle est calme et déterminée. En ce qui nous concerne, nous pensons que Gisèle Pélicot, en plus de faire preuve d’un courage surhumain, met l’injustice qu’elle a subie aux yeux du grand public pour qu’enfin réparation et justice soient faites. Pour elle, mais aussi pour toutes celles qui n’oseront jamais prendre la parole sur les violences physiques et sexuelles qu’elles vivent ou ont vécues. En 2023, 83 456 femmes ont portées plainte pour violences sexuelles physiques, un chiffre déjà haut, mais qui n’est pas représentatif du nombre de femmes abusées sexuellement, puisque 4 femmes sur 5 ne portent pas plainte.

Les crimes et délits à caractère sexuel (hors cadre familial), tels que les viols, tentatives de viol, agressions sexuelles, proxénétisme, harcèlement sexuel, et exhibitions, enregistrés par la police et la gendarmerie, ont connu une augmentation de 6 % pour l'année 2023. Bien que cette hausse soit moins prononcée que celle observée durant la période 2016-2021, où l'augmentation annuelle moyenne était de 11 %, elle demeure significative.

Alors, c’est avec beaucoup d’émotion que nous écrivons sur cette affaire. En tant que média marketing, nous n’étions pas sûrs d’être en position de le faire, et c’est justement ce manque d’assurance et de légitimité qui nous a poussés à apporter un peu plus de lumière sur les faits tragiques qui se sont produits, mais surtout, sur le soutien des créateurs de contenu envers Gisèle Pélicot.

S’il y a bien un peu de bon à garder dans cette histoire, c’est l’incommensurable énergie déployée par ceux qui, à leur façon, ont tenté d’apporter leur aide à Gisèle Pélicot.

2 novembre 2020 : le jour de la révélation

"Mon monde s’écroule, pour moi, tout s’effondre" explique Gisèle Pélicot, qui, le 5 septembre lors du procès des viols de Mazan, raconte qu’elle découvre le 2 novembre 2020 que son mari l’a droguée aux somnifères pendant 10 ans.

Dix années, pendant lesquelles plus de 80 hommes ont abusé d’elle. Dans son enquête “La nuit des hommes”, Félix Lemaître explique que les viols suivis de la prise de médicaments arrivent à 42,6 % dans un cadre familial. Une donnée effrayante, qui remet en cause celle que l’on nomme “la drogue du violeur” puisque n’importe quel tranquillisant laisse libre cours aux pulsions malsaines des prédateurs sexuels.

« Les policiers m’ont sauvé la vie, en investiguant l’ordinateur de monsieur P. » explique Gisèle Pélicot.

Dominique Pélicot a été interpellé alors qu’il prenait des photos sous les jupes des femmes. Dans son téléphone, puis dans son ordinateur, les services de police ont trouvé des dizaines de vidéos et de photos mettant en scène Gisèle Pélicot inerte, se faisant violer par des inconnus.

Les faits ne s’arrêtent malheureusement pas là puisque Gisèle Pélicot n’est pas la seule à avoir été droguée et abusée sexuellement. Sa propre fille a elle aussi subi la folie de son père.

“Je découvre que mon père m’a photographiée, à mon insu, dénudée. Pourquoi ?” raconte-t-elle.

Pour aller plus loin dans l’horreur, les femmes de ses fils, Céline Pélicot, épouse de David Pélicot, et Aurore Pélicot, ex-épouse de Florian Pélicot, ont également été photographiées à leur insu.

“Des photos de moi enceinte de nos jumelles, nue, zoomées sur mes parties intimes, datant de 2011, et d’autres, de 2019.” ajoute Céline.

Internet s’emballe et soutient Gisèle Pélicot

Profondément touchée par l'histoire de Gisèle Pélicot, Nabilla Vergara, influenceuse, entrepreneure et ex-star de la télé-réalité, a ouvert une cagnotte Leetchi pour soutenir Gisèle et sa famille financièrement. En seulement quelques jours, 40 000 € ont été récoltés. La cagnotte fut finalement fermée, suite à la demande de Gisèle Pélicot elle-même.

Dans un tweet, Nabilla explique :

“Bonjour, après avoir échangé avec les avocats de Madame Pélicot : elle nous remercie pour tout le soutien apporté. Cependant, elle ne souhaite pas accepter la cagnotte pour le moment et ne veut pas perturber le procès en cours. Nous respectons sa décision et fermons cette dernière instantanément. Chaque donateur sera remboursé dans son intégralité et sans frais. Nous lui souhaitons beaucoup de courage dans cette épreuve et lui apportons tout notre amour.”


#allwomen et #notallmen : les hashtags qui défendent les victimes

Sur TikTok, l’affaire explose par l’utilisation des hashtags #allwomen et #notallmen. Dans les 70 000 vidéos publiées sous ces hashtags, on peut lire des messages tels que :

“Not all men, ouvrez les yeux, chaque femme a une histoire de violence avec un homme à raconter, et seulement 1 femme sur 5 arrive à porter plainte.”

“Not all men alors qu’eux-mêmes ne font pas confiance aux hommes quand il s’agit de savoir protéger leurs sœurs.”

ou encore :

“Not all men, nous le savons, mais votre problème, c’est qu’au lieu de soutenir notre cause ou de nous croire, vous sortez cette phrase, alors que oui, not all men, mais ALL WOMEN.”

Le jugement qui a commencé le 2 septembre 2024, devrait durer quatre mois. Quatre mois, pendant lesquels plus de 50 hommes seront jugés. Quatre mois pendant lesquels les femmes continueront de crier leur colère face aux attaques qu’elles subissent, ainsi que leur désespoir envers une justice française qui ne punit pas assez ceux qui troublent la sécurité des femmes dans un pays dont la devise “Liberté, Égalité, Fraternité” est bafouée.

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