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Fake News : les fermes de robots russes ciblent X

Malgré les promesses d’Elon Musk, les robots ciblent toujours X pour propager des fakes news.

Malgré les promesses d’Elon Musk, X peine encore à détecter les bots.

Vous souvenez-vous quand Elon Musk jurait de vaincre les bots et même de «  mourir en essayant » lorsqu’il a racheté le réseau social Twitter rebaptisé depuis X ? C'était peu de temps après que Musk se soit lancé dans une bataille judiciaire avec Twitter, contestant le chiffre de 5 % avancé par l’ancienne direction et affirmant que, sur la base des recherches de ses équipes, ce chiffre avoisinait plutôt les 30 %. Alors, comment se déroulent les efforts de lutte contre les robots d’Elon ? En vrai, pas ouf !

Sur X les bots russes ciblent l’Ukraine

Selon des informations publiées par le média Wired, X aurait joué un rôle d’amplificateur concernant une fake news selon laquelle Olena Zelenska, l'épouse du Président ukrainien, aurait profité d’un voyage en France pour acheter une Bugatti avec des fonds d'aide américains. Les premières informations indiquent que cette campagne de désinformation aurait été orchestrée par un réseau de robots baptisé « Doppelganger » basé en Russie et destiné à influencer les opinions occidentales. Le média Wired rapporte : « À ce moment-là, Bugatti avait publié une déclaration dénonçant la fake news, ce qui ne l’a pas empêché de se répandre sur X, où elle a été publiée par un certain nombre de comptes pro-Kremlin avant d'être reprise par Jackson Hinkle , un pro-russe troll et pro-Trump comptant 2,6 millions de followers. Hinkle a partagé l’histoire et a ajouté que c’était « l’argent des contribuables américains qui avait payé la voiture. »

Des armées de bots russes cherchent à influencer les opinions mondiales

De son côté, le ministère de la Justice américain a également identifié X comme l'hôte d'une ferme de robots soutenue par la Russie, conçue pour influencer les opinions sur les intérêts russes.

Le ministère a annoncé la saisie de deux noms de domaine, ainsi qu’une perquisition sur 968 comptes de réseaux sociaux, qui avaient été utilisés par des acteurs russes pour « créer une ferme de robots boosté à l’IA qui propageait de la désinformation aux États-Unis et à l'étranger ». Selon le rapport : « La ferme de robots des réseaux sociaux a utilisé des éléments de l'IA pour créer des profils de réseaux sociaux fictifs, prétendant souvent appartenir à des individus aux États-Unis, que les opérateurs ont ensuite utilisés pour promouvoir des messages soutenant les objectifs du gouvernement russe. » Le réseau aurait été créé par l'ancien rédacteur en chef adjoint de RT, une agence de presse publique russe, outil de propagande au service de la Russie. À sa décharge, précisons que le ministère de la Justice a indiqué que X avait déjà identifié et suspendu un nombre important de profils et que X a également supprimé tous les comptes identifiés par le ministère une fois qu'ils ont été publiés.

Pourquoi X échoue-t-il à détecter les bots ?

Il existe de nombreuses raisons et toutes ne peuvent pas être spécifiquement attribuées à X. Toutefois, le recours croissant du réseau social X à la vérification participative des faits via les notes de la communauté, par opposition à la modération interne (Musk avait vidé l'équipe de modération de contenu peu de temps après le rachat de Twitter), ainsi que son approche jugée « non interventionniste » pourraient expliquer la difficulté à identifier les fake news.

L'engagement de Musk à lutter contre la propagation de fake news semble en réalité bien plus difficile qu’il n’y parait. Une problématique qui n’est pas propre à X, puisque si l’ensemble des plateformes travaillent depuis des années pour lutter contre les armées de bots et les fermes à troll, les deux sont toujours présents sur toutes les applications. La vérité est qu’il est difficile de lutter contre les robots, et même si Elon avait avancé quelques pistes sur la façon de les contrecarrer, c’était sans compter sur les capacités d’adaptation et de créativité des agents de désinformation.

La question est désormais : sur les 250 millions d’utilisateurs actifs quotidiens de X, combien d’entre eux sont réellement des robots ? Est-ce 5 %, comme l’a affirmé Twitter, ou 30 %, comme l’a dit un jour Musk ? Difficile à savoir, X n’étant pas une société cotée en Bourse et, en tant que telle, elle n’est donc pas tenue de fournir des rapports publics.

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