Instagram dégrade la qualité des vidéos les moins populaires

Sur Instagram, la qualité d’une vidéo dépend-elle de sa popularité ? La réponse est oui et c’est Mosseri qui le dit.

Le format vidéo pèse lourd dans tous les sens du terme. Si le format est roi pour communiquer, le poids des fichiers est également une contrainte pour les plateformes sociales. Pour faire face à l’augmentation massive des contenus vidéo, Instagram a mis en place une stratégie visant à réduire la qualité des vidéos les moins visionnées. Cette réponse technique a pour principal objectif de réduire la charge sur les serveurs et d’optimiser les coûts de stockage, tout en continuant à offrir une expérience utilisateur qualitative pour les contenus les plus engageants.

Instagram ajuste la qualité d’affichage des vidéos en fonction du nombre de vues

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certaines de vos vidéos Instagram ont tendance à paraître floues, alors que d'autres sont nettes ? C'est parce que sur Instagram, la qualité de votre vidéo dépend apparemment du nombre de vues obtenues. C'est ce que révèle une vidéo du responsable d'Instagram, Adam Mosseri, dans laquelle il explique pourquoi certaines vidéos sont de moins bonne qualité que d'autres. Voici une partie de l'explication de Mosseri, tirée de la vidéo republiée par un utilisateur de Threads.

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Répondant à la publication Threads, Mosseri a confirmé qu’Instagram consacrait plus de ressources aux vidéos de « créateurs qui génèrent plus de vues ». Interrogé par un autre utilisateur qui lui demandait si cette approche désavantageait les petits créateurs, Mosseri tempère, indiquant que le changement de qualité « n'est pas énorme. »

Meta applique un modèle de « gradation de la qualité » aux vidéos

Sur le blog de Meta, on en apprend un peu plus sur la façon d’opérer de la firme américaine. Afin de conserver les ressources informatiques pour les vidéos les plus visionnées, Instagram applique à chaque nouvelle vidéo publiée « l'encodage le plus rapide et le plus basique ». Une fois qu’une vidéo « a atteint une durée de visionnage suffisamment élevée », elle reçoit un encodage plus robuste. Pour celles qui deviennent populaires (le réseau social ne précise pas le nombre de vues), Meta applique son traitement le plus avancé, entendez, le plus lent et le plus coûteux. Un choix technologique est en partie dicté par les besoins en ressources : l’encodage haute qualité nécessitant des capacités de calcul et de stockage supplémentaires. Si ce modèle de gradation de la qualité est avant tout un choix économique il permet en outre d'optimiser la gestion des ressources des data-centers de la plateforme.

Si aujourd’hui cette révélation semble surprendre, en réalité Meta prévoyait déjà en 2021, qu’il ne serait pas en mesure de suivre le nombre croissant de vidéos publiées sur sa plateforme. À titre d’exemple, et pour prendre la mesure de ce que la vidéo représente, Meta a estimé avoir diffusé en 2023 4 milliards de flux vidéo par jour rien que sur Facebook.

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